(Actualisé avec déclarations du Premier ministre, du ministre de l'Intérieur, précisions et contexte)
L'archipel de Mayotte a été frappé samedi par un cyclone tropical baptisé Chido, faisant craindre un lourd bilan humain et d'importants dégâts, selon les déclarations des autorités.
"Le bilan pour l'instant n'est pas très facile à faire", a déclaré dans la soirée le nouveau Premier ministre, François Bayrou, à l'issue d'une réunion de crise interministérielle qui s'est tenue place Beauvau.
"Les soucis à venir sont très préoccupants", a dit François Bayrou, soulignant que la situation à Mayotte croise plusieurs facteurs de risques immédiats et à moyen terme.
Le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a de son côté assuré que personne n'était actuellement en mesure de dresser un bilan en termes de morts ou de blessés, notant que "l'île semble dévastée".
"Aucun bilan pour l'instant (...) il faudra sûrement des jours pour pouvoir l'affiner", a-t-il dit.
Selon Bruno Retailleau, Mayotte souffre de problèmes d'assainissement et d'eau, tandis que "l'habitat précaire a été entièrement détruit".
Face à cette situation, le ministre promet "une mobilisation exceptionnelle" de l'Etat avec notamment un pont aérien qui va être déployé depuis La Réunion, le département voisin dans l'océan indien.
Bruno Retailleau a également dit que l'aéroport de Mayotte allait être utilisée pour acheminer l'eau et la nourriture, tandis que "cinq vagues successives de renforts pour la sécurité civile" seront mises en place jusqu'à mercredi. D'après les autorités, l'électricité est déjà revenue dans la capitale de Mayotte, à Mamoudzou, où un hôpital de campagne va être déployé.
Auparavant, le ministre des Armées démissionnaire, Sébastien Lecornu, avait indiqué sur le réseau social X qu'un avion militaire A400M partirait de métropole avec du fret humanitaire et des moyens de sécurité civile vers l'île.
RAFALES DE VENT DE PLUS DE 200 KM/H
Selon Météo France, les rafales de vent ont dépassé les 200 km/h à Mayotte et ont même atteint 226 km/h à Pamandzi, sur la partie sud de l'île de Petite-Terre.
"Notre île est en ce moment même touchée par le cyclone le plus violent et destructeur que nous ayons connu depuis 1934. Beaucoup d'entre nous avons tout perdu", a indiqué le préfet de Mayotte sur Facebook.
Il a ajouté avoir fait passer l'alerte cyclonique de "violette" à "rouge" "pour que les secours puissent porter assistance à ceux qui en ont le plus besoin", tout en soulignant que le cyclone n'était pas terminé et que la population devait rester confinée dans des habitations solide, avec un stock suffisant d'eau et de nourriture.
(Rédigé par Benjamin Mallet et Claude Chendjou)
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